Automatiser pour mieux optimiser

En 2012, Machinex installait son tout premier lecteur optique dans notre centre de tri de Gatineau. Cet équipement est maintenant une référence dans l’industrie. Aujourd’hui, nous franchissons une nouvelle étape en travaillant ensemble sur un projet qui jumelle des caméras à de l’intelligence artificielle et qui pourrait bien devenir le standard des centres de tri modernes : des unités de vision. Développées par Machinex, elles permettront de faire un saut vers l’automatisation 4.0 en s’appuyant sur des technologies de reconnaissance d’objets et de réseaux neuronaux.

L’idée derrière ces unités de vision est simple, mais révolutionnaire : elles seront installées dans notre centre de tri afin de caractériser en temps réel les flux de matières qui y transitent. « Concrètement, cela signifie que nous pourrons ajuster les processus de tri en fonction des fluctuations de la matière entrante. Jusqu’à présent, les systèmes de tri, bien que très performants, fonctionnent de manière plutôt statique. Les lecteurs optiques sont calibrés selon certaines normes, mais ils ne s’adaptent pas automatiquement si la composition des matières change. Avec les unités de vision, nous pourrons rendre le tri plus dynamique et plus précis. » nous explique Jean-Michel Paré, directeur général adjoint chez Machinex.

De plus, cette capacité à caractériser un grand volume de matières est un avantage énorme. Actuellement, les méthodes traditionnelles ne nous permettent de caractériser qu’une petite fraction des matières traitées. Avec ce système automatisé, il sera possible de caractériser au moins 3600 tonnes par an, soit 5 % du volume annuel de chaque centre de tri, comparativement à moins de 100 tonnes aujourd’hui.

L’innovation technologique de ce projet aura également un impact concret sur nos opérations. En optimisant les flux de matières, l’objectif est d’augmenter la performance de nos centres de tri de 5 %, soit environ une tonne supplémentaire de matières triées par heure. Et puis, grâce à l’analyse des données en temps réel, il nous sera possible de faire de la maintenance prédictive pour réduire les coûts d’entretien et minimiser les arrêts de production.

Ce projet, actuellement en phase de développement au centre de technologies de Machinex à Plessisville, devrait s’étendre sur 24 mois. La première année sera dédiée à la construction du prototype et aux tests. Ensuite, les unités de vision seront installées dans un de nos centres de tri pour valider leur performance en conditions réelles. La réussite de cette technologie réside dans les données : plus elles sont précises et adaptées à nos besoins, plus les résultats seront efficaces. Pour ce faire, Machinex développe, depuis 2018, ses propres réseaux neuronaux et utilise des images spécifiques à notre réalité au centre de tri plutôt que des données génériques trouvées en ligne.

L’historique des partenariats entre Tricentris et Machinex ne date pas d’hier et témoigne d’une série d’idées innovantes, mais surtout, d’implantations et de réussites. « C’était important pour nous de faire ce projet avec l’équipe de Tricentris. On se rejoint sur le côté avant-gardiste. Ensemble, on croit que le data de qualité, et sa gestion, sont la clé du 4.0. Prouvons-le et améliorons la performance des centres de tri. » conclut monsieur Paré. Chez Tricentris, l’avenir du tri passe par l’innovation et ce projet en est la preuve.

Article tiré du bulletin Tricentris Express d’octobre 2024. Cliquer ici pour télécharger le numéro complet.