29 août 2024

Édito : Les Olympiques du tri

Par Myriam Forget-Charland
Directrice des communications et des relations publiques

Qu’on fasse partie de ceux qui aiment les Olympiques ou non, je pense qu’on peut tous s’entendre sur le fait que c’est plus grand que nature. Je ne parle pas ici des montants qui sont investis dans l’organisation ou encore de l’empreinte écologique d’un tel événement, mais bien du talent des athlètes participants. En regardant les Jeux de Paris, je pensais à toutes ces disciplines et aux capacités physiques qu’elles nécessitaient… Et je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec nos équipes.

Pensez à nos trieurs. À être debout et à bouger toute la journée, ils ont l’endurance des marathoniens. Puis, à l’image des décathloniens, ils doivent être polyvalents et se spécialiser dans plusieurs disciplines afin d’être en mesure de performer dans les différents postes sur la chaîne de tri. À quoi s’ajoute une coordination œil-main et des réflexes dignes des meilleurs joueurs de ping-pong. Après tout, sur un convoyeur qui roule à une vitesse de 20 tonnes à l’heure, un trieur expérimenté peut ramasser entre 120 et 150 contenants en une minute. Et je ne parle même pas des capacités d’analyse et de la mémoire nécessaires pour identifier et classer les nombreuses matières.

Et à l’occasion, lorsqu’un bac de récupération a été utilisé comme une poubelle et que nos trieurs doivent trier des couches souillées, des restants de tables, des carcasses d’animaux, des déchets médicaux ou des items dangereux, une saucette dans la Seine peut soudainement sembler rafraîchissante.

Je pense également à nos mécaniciens qui, en cas de bris d’équipement, doivent agir à la vitesse des plus grands sprinteurs. Le maintien des opérations et la production de l’usine dépendent de la rapidité de leurs interventions. Puis, dépendamment des endroits où les amènent la maintenance et les réparations, avoir la souplesse des gymnases peut être un grand avantage.

L’équipe ne serait pas complète sans nos opérateurs qui doivent manipuler et empiler les ballots de matières recyclables triées, ces gros cubes qui pèsent plus ou moins une tonne, avec la précision d’un archer. Tout ça en démontrant une perception spatiale du niveau des équipes de natation artistique pour être bien conscients des autres déplacements et de ce qui les entoure.

Certes, il n’y a pas de Jeux Olympiques pour le tri, mais selon moi, ils méritent tous des médailles. Et pour preuve, les gens qui visitent nos installations ressortent généralement ébahis du travail de nos équipes. Pourquoi ne pas venir le constater par vous-même lors de nos prochaines portes ouvertes?

Article tiré du bulletin Tricentris Express d’août 2024. Cliquer ici pour télécharger le numéro complet.

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